I Sujet de la dissertation sur les réécrituresSelon vous, réécrire, est-ce chercher à dépasser son modèle ? Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, ainsi que sur ceux étudiés en classe et sur vos lectures personnelles. Vous pourrez vous intéresser à d’autres genres que le roman.Corpus: Texte 1: Gustave Flaubert, Mémoires d'un
LesCaractères de La Bruyère - Livres V à X - Français 1re 2023 - Parcours : La comédie sociale - BAC général - Edition prescrite - Carrés Classiques Bac Oeuvres Intégrales - Edition 2021 - Nathan - ISBN: 9782091512242 et tous les livres scolaires en livraison 1 jour ouvré avec Amazon Premium
1247mots 5 pages. Montre plus. Dissertation de Français. Sujet : « L’homme n’a point d’usages ou de coutumes qui ne soient de tous les siècles ». Vous discuterez cette affirmation de La Bruyère dans Les Caractères, en illustrant votre réflexion par des exemples précis des textes étudiés et du livre « Récits pour Aujourd’hui ».
INTRODUCTIONJean de La Bruyère, l'auteur des Caractères ou les Mœurs de ce Siècle, se plaisait à proposer à son public des portraits en apparence Rechercher dans 792546 documents. Chercher. Chercher. Accueil; Echange; Le portrait de Ménippe - Les caractères, La Bruyère; Le portrait de Ménippe - Les caractères, La Bruyère. Publié le 11/09/2006. Obtenir
Lorsquil rédige ses Caractères à la fin du règne de Louis XIV, La Bruyère observe les courtisans de la cour de Versailles pour mieux en faire des portraits satiriques. Comme son contemporain
KLkB. Les Caractères est une œuvre publiée en 1688. L'auteur est Jean de la Bruyère né en 1645, mort en1696, dont c'est l'unique œuvre, à laquelle il a consacré toute sa vie. Le passage se situe dans le livre 5, dont le titre est "De la société et de la conversation". Il traite donc des relations humaines. Le XVIIe siècle est celui du classicisme de la mesure, de l'ordre, de l'idéal de l'honnête homme mesuré, poli, savant et non pédant, social et indépendant, qui s'adapte. Louis XIV est le roi du divertissement et du luxe, du faste et de l'étiquette. Les courtisans cherchent à être vus par le roi. Jean de la Bruyère s'installe à l'Hôtel de Condé en 1685, et est ainsi proche de Versailles qu'il décrit. C'est un moraliste, c'est-à-dire qu'il donne des leçons construit figure idéale de l'honnête homme en critiquant sociétés et hommes caricaturaux de sociétés surtout la cour, en traçant portraits satiriques vifs et critiques et scrutant ses contemporains. Problématique Comment derrière le portrait d'Arrias, anti-modèle de l'honnête homme, La Bruyère semble-t-il dissimuler une critique de sa société ? Annonce du plan Premier mouvement, Arrias, anti portrait de l'honnête homme de Arrias » à éclater » Deuxième mouvement, Intervention d'une opposition la morale de Quelqu'un » à ambassade » I. Premier Mouvement Arrias anti portrait de l'honnête homme a Description d'Arrias lignes 1 à 3 L1 Arrias » est le premier mot prononcé, ce qui montre l'égocentrisme du personnage a » est au présent de vérité générale, marque du stéréotype tout lu, tout vu » répétition hyperbolique de tout », le personnage est excessif et démesuré Homme universel » hyperbole confondu avec Dieu, démesuré L1-2 homme universel », se donne pour tel », aime mieux mentir » oxymore qui est la marque de l'homme caméléon qui change en fonction de son entourage. L'honnête homme lui au contraire s'adapte mais ne change pas. Ses paroles sont fausses. Il cherche l'attention, et se contredit lui-même. L1-3 Dès la première phrase persuader », se donne pour tel », mentir », paraître » on a le champ lexical du mensonge, qui démontre la fausseté du personnage, ainsi que le caractère théâtral de la société qui privilégie le paraître. L2 il aime mieux mentir que de se taire » comparatif de supériorité, où il valorise le vice mentir » au détriment de la vertu se taire ». b Portrait mis en action lignes 3 à 7 L3 L'on », un », une » les pronoms sont indéfinis, signifiant la non-importance des autres égocentrisme d’Arrias L3 L’on » pronom de vérité générale, qui est la marque d'une situation générale typique L3 table d'un Grand » reprise des satires d'Horace et Boileau, tradition satirique de repas ridicules connue au XVIIe siècle L3 cour du Nord » éloigné des préoccupations françaises de l'époque sur un sujet de discussion pas important. L3-6 il prend la parole, et l'ôte », il en rit le premier » la grossièreté et manque de respect sont contraires aux règles de bienséance du XVIIe siècle. Le manque de politesse et de savoir vivre d'Arrias sont ainsi dénoncés. L3-4 il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent » allitération l » + p » qui appuie le flot de parole, ainsi que le ton péremptoire d'Arrias qui monopolise autoritairement la parole, et qui transforme la conversation en monologue. L4 qui allaient dire » les autres voulaient parler mais ne peuvent point. Il n'y a pas de discussions mais un monologue, un comportement impoli et mal vu au XVIIe siècle. L4-7 il s'oriente », il en était », il discourt », il récite », il les trouve », il en rit » répétition du il » qui désigne Arrias, qui se met en avant avant les autres, et marque là encore son égocentrisme. L5-6 discourt », récite », historiettes » champ lexical du théâtre; il se met en scène avec son récit. L5-6 cette », ses » deux fois par les déterminants démonstratifs et possessifs, il s'approprie le récit comme s'il racontait voyage personnel et précis, montrant l'étendue de son mensonge et de sa recherche d'attention. L6 historiettes » diminutif familier qui désigne l'idée de récits de voyage et d'anecdotes donc de mensonges et de manque d'étiquette. L6-7 Il les trouves plaisantes », il en rit le premier », éclater » en plus du vœux d'être l'acteur principal, il est son propre public. Il développe un amour pour lui-même et une attention qu'il se donne lui-même. Résumé Présentation d'Arrias comme un metteur en scène centralisation sur lui-même, acteur principal monopolisation de parole, ou encore spectateur amour pour lui-même, rire d'une pièce de théâtre ses mensonges. Mais le vrai metteur en scène reste La Bruyère qui souligne défauts du caractère d'Arrias, anti-modèle de l'honnête homme qui va à l'encontre des idéaux classiques. II. Deuxième mouvement intervention d'une opposition, la morale a Le retournement de situation lignes 7 à 12 L7 Quelqu'un » pronom indéfini et donc désintérêt de l'autre personne. L7-8 contredire », prouve », nettement », vraies » champ lexical de la vérité, qui s'oppose ainsi à l'illusion, et donc Arrias. L9 Prend feu » métaphore de la colère et du tempérament d'Arras qui n'est dans cette situation pas calme et raisonné comme le serait un honnête homme. L9 l'interrupteur » périphrase négative pour désigner l'autre personne. Il s'agit du point de vue d'Arrias qui méprise l'intervenant car il le contredit et marque ainsi sa prétention. L9-10 je n’avance », je ne raconte », je ne sache rien » le discours direct, la répétition de première personne je » et la négation restrictive ne » marquent une changement de narration, Arrias réplique et gagne en importance car désormais narrateur à la première personne. La négation appuie sur la mauvaise foi d'Arrias. L9-12 je ne sache », je l'ai appris », interroge », circonstances » on est dans le champ lexical de l'enquête, de la rigueur scientifique, qui donne l'illusion d'un discours de vérité, ce qui dépeint l'énormité du mensonge. L9-12 il s'agit d'une longue phrase, destinée à persuader. L10-11 Sethon », ambassadeur de France », revenu à Paris » apposition suivie de proposition principale, qui est une marque d'autorité et donne de la crédibilité à son récit. La mention d'un lieu précis donne aussi de la contenance à cette présentation. L11-12 [i]que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance.[/i ]» enchaînement de trois propositions relatives, qui donne un effet cumulatif, une impression que les paroles d'Arrias sont plus importantes que celles de l'intervenant et que dans son interrogatoire Arrias est à la fois proche et supérieur à Sethon, ambassadeur de France b Le duel verbal lignes 12-13 L12-13 Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencé » avec le comparatif et le terme narration », La Bruyère place ironiquement le domaine d’Arrias dans la fiction et non dans la vérité. L13 confiance » vocabulaire de la manipulation, ici la manipulation d'Arrias qui croit presque à ses propres mensonges. c Le coup de théâtre ou la chute Lignes 13 à 15 L13 lorsque » conjonction de subordination, marque d'un changement de situation. L13 lui dit » rupture de l'imparfait au passé simple, là encore marque d'un retournement de situation, action soudaine et rapide. L14 Sethon » On a ici la reprise du nom donné par Arrias, et donc la révélation de l'identité de l'intervenant qui était caché derrière les périphrases données auparavant interrupteur » pour Arrias, qui est en vrai Sethon lui-même. L14-15 Cest Sethon ... son ambassade » On a là encore la reprise des mots d’Arrias, ce qui est ironique et comique, placere et donne la leçon à Arrias docere C'est la fin du portrait du fat, ridiculise jusqu'au bout. Son mensonge est désormais à découvert.
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET Sujet Contraintes ● Vous ferez le commentaire de l'extrait de La Bruyère ► Contrainte explicite le commentaire d’un extrait des Caractères de La Bruyère. ► Contraintes implicites il convient de montrer - son habileté à commenter, en organisant une réflexion sur un texte qui permette d’en révéler la signification profonde, en s’appuyant sur des exemples ; - que le texte a une visée argumentative, puisque c'est l'objet d'étude du sujet. Aidez-vous de votre travail sur la question. Caractéristiques générales du texte attendu ● Il s'agit de produire un commentaire composé, qui prenne non pas la forme d’une explication de texte, comme à l’oral de français, et encore moins d’une paraphrase ou d’un récit reprenant le texte. ● Ce commentaire doit prendre la forme de la dissertation littéraire, être écrit comme un essai. ● Aucune remarque sur la forme du texte à étudier ne doit faire l’objet d’une analyse ou d’un développement à part, sans relation avec la signification de l’œuvre. ● Aucune allusion aux textes du corpus, aucune comparaison n’est demandée, ni souhaitable, sauf s’il apparaissait clairement que l’auteur n’a écrit ce texte qu’en réaction ou après avoir lu les textes antérieurs, qui figurent dans le corpus. II - LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS POSSIBLES Par un plan analytique, c'est celui que nous proposons 1. la technique du portrait comment La Bruyère s'y prend pour que nous nous représentions bien Gnathon ; 2. la fonction de ce portrait que cherche à dénoncer La Bruyère ? Par un plan descriptif, c'est peut-être celui auquel beaucoup d'entre vous vont penser 1. le comportement, le portrait en acte attention à ne pas parler de portrait physique on n'en a pas ici ; 2. le caractère ; 3. mais il faudrait forcément ajouter une partie sur la fonction satirique donc cette partie rejoindrait le plan analytique en se demandant ce que représente ce personnage. Le risque de ce plan est de se répéter car la dénonciation est contenue dans la peinture du caractère. C'est aussi de voir des éléments qui ne sont pas vraiment dans le texte portrait physique ou même portrait moral. Au fond, La Bruyère ne fait que décrire le comportement de Gnathon. A nous d'en déduire son défaut de caractère. III - LES PISTES DE REPONSES PREMIeRE PARTIE LA TECHNIQUE DU PORTRAIT 1. Un portrait vivant et en mouvement La Bruyère dresse le portrait d'un homme en action, nous le voyons vivre sous nos yeux noter dès la première phrase l'utilisation du verbe "vivre" "Gnathon ne vit que pour soi". On pourrait parler de portrait saisi au vif, c'est-à-dire en action, en mouvement. Plusieurs indices le montrent – l'utilisation du présent tout au long du texte présent à la fois de narration et de description dans les deux cas, le présent nous donne à voir, sous nos yeux mêmes, le personnage. – l'accumulation des verbes, et notamment des verbes d'action "il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire" "il écure ses dents, il continue à manger" l. 12. – on l'observe dans plusieurs situations de la vie quotidienne à table à 12 ; ensuite "quelque part où il se trouve" "au sermon" c'est-à-dire à l'église, "au théâtre","dans sa chambre", "dans un carrosse", en "voyage avec plusieurs", "dans les hôtelleries". C'est comme si on suivait son emploi du temps. – si la plupart du temps, le portraitiste est extérieur au personnage, il lui arrive parfois de restituer ses pensées en focalisation interne "il voudrait pouvoir les savourer tous" l. 5, "il oublie " l. 3, "et ne souffre pas" l. 13 au sens il ne supporte pas. Non contents de le voir agir, nous savons donc ce qu'il pense. – l'écriture sert ce portrait en mouvement. Les phrases sont courtes pour la plupart. La Bruyère ne les relie presque jamais entre elles on peut parler d'effet de parataxe. L'impression produite est celle de la rapidité comme si l'écrivain croquait le personnage en quelques traits rapides et sûrs. L'effet sur le lecteur est évidemment de rendre ce portrait plus réel. Le texte en devient plus accessible, plus lisible. 2. Un portrait caricatural Ce portrait a une autre caractéristique il est exagéré et tend à la caricature. Comme un dessinateur, La Bruyère trace des traits insistants, appuyés. Là encore, on peut relever plusieurs indices – les hyperboles à table, Gnathon "occupe lui seul" la place "de deux autres". Il se comporte comme un glouton répugnant et sans gêne "s'il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe" l. 9-10 ; "il mange haut est avec grand bruit" l. 11 ; "le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe" l. 9. – les oppositions servent aussi la caricature. Gnathon dévore tout, pendant que "les conviés, s'ils veulent manger, mangent ses restes" l. 7. Son comportement est tellement répugnant qu'il est capable "d'ôter l'appétit aux plus affamés" l. 8. Enfin, "il ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne". – certaines répétitions "il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit", "ne se contraint pour personne, ne craint personne". – les images "la table est pour lui un ratelier" métaphorise Gnathon en un animal de ferme qui mange son fourrage cf. note ! – le nom même de Gnathon désigne en grec la mâchoire mais vous n'êtes pas censé le savoir…. L'effet sur le lecteur est évidemment comique. Conclusion de cette première partie La Bruyère est particulièrement habile, il séduit le lecteur par sa vivacité et son humour. Sans doute est-ce une façon de mieux nous préparer à la réflexion… Transition On devine que cette technique du portrait a une intention précise. La caricature tend en général à dénoncer. Il faut donc se demander quelles cibles vise La Bruyère. DEUXIeME PARTIE LA FONCTION DE CE PORTRAIT 1. La critique d'un caractère Il ne faut pas oublier le titre de l'œuvre, Les Caractères. La Bruyère ne cite jamais explicitement le trait de caractère qu'il veut ici critiquer. Mais il nous donne plusieurs indices pour le déduire nous-mêmes de son portrait. Le trait dominant est ainsi suggéré dès le début - la première phrase est une périphrase pour définir l'égoïsme "Gnathon ne vit que pour soi". On retrouve cet égoïsme dans les situations évoquées ensuite "il tourne tout à son usage" l. 17 ; ou encore "tout ce qu'il trouve sous la main lui est propre, hardes, équipages"l. 17. "Soi", "à son égard", "lui seul", "manière d'établissement", "pour lui", "fait son propre", "son usage, "propre" sont des termes qui expriment tous l'égoïsme. Mais ce qui est intéressant est que La Bruyère approfondit la peinture de ce caractère en en montrant les conséquences et les dangers – l'absence de savoir vivre. Gnathon ne respecte ni les autres, ni les règles élémentaires de la vie en société "malpropretés dégoûtantes capables d'ôter l'appétit aux plus affamés" l. 8, "il ne se sert à table que de ses mains" l. 6. –le mépris des autres "tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point" ; il "rachèterait volontiers" sa propre mort "de l'extinction du genre humain". Ainsi, à deux endroits stratégiques du texte, l'incipit et la conclusion, l'auteur insiste sur le même trait pour Gnathon, les autres n'existent pas. – l'absence de compassion, voire la cruauté il "ne plaint personne", "ne pleure point la mort des autres" montre un personnage sans cœur. – enfin, on devine une forme d'hypocrisie, lorsque, pour conserver dans un carrosse la place du fond, il fait croire que sinon "il pâlit et tombe en faiblesse". Image très éloignée du glouton qu'on a vu précédemment ! Tout comme l'est celle, d'ailleurs, de l'hypocondriaque un malade imaginaire qui ne connaît que "sa réplétion et sa bile" De même, il agit en sournois pour avoir la meilleure chambre "s'il fait un voyage à plusieurs, il les prévient dans les hôtelleries". 2. Faire réfléchir le lecteur Plusieurs autres perspectives sont proposées au lecteur, mais de façon implicite – A travers Gnathon, La Bruyère dénonce peut-être aussi le comportement sans gêne de ceux qui ont de l'argent. Les "mets" que le personnage dévore à table pourraient être la métaphore des richesses non partagées. Les autres doivent se contenter de "restes". Le texte contiendrait donc une part de satire sociale et nous inviterait à réfléchir sur les inégalités sociales c'est ainsi, aussi qu'il se rattacherait au corpus. Mais cette satire est plus manifeste dans d'autres livres des Caractères, comme "De la cour et des grands" par exemple. – l'essentiel est de percevoir la marge de liberté qui nous est laissée. La Bruyère ne donne pas les clés d'interprétation. Il se contente d'observer et d'orienter notre regard. Ainsi, il semble se manifester dans certaines remarques "on le suit à la trace" l. 10, "si on veut l'en croire" l. 15. Mais le "on" peut désigner tout autant le "je" que n'importe quelle personne côtoyant le personnage, et même le lecteur. Nous sommes ainsi invités à participer à l'élaboration du portrait. Conclusion Le texte est intéressant pour plusieurs raisons – la peinture approfondie d'un caractère qu'on devine aisément lié à une certaine classe sociale la richesse s'accompagne d'égoïsme, l'égoïsme de mépris et de cruauté. – la capacité de l'écrivain à croquer en quelques lignes un portrait à la fois drôle, incisif, réaliste, vivant, et riche de significations. Il est normal que La Bruyère ait inspiré les autres écrivains. Parmi eux, citons Molière qui aurait pu s'inspirer de la haine du genre humain manifestée par Gnathon pour créer son personnage d'Alceste dans le Misanthrope. – enfin, il nous montre que le portrait est un genre qui peut servir une visée argumentative. Il rejoint ainsi toutes les autres formes littéraires susceptibles d'emporter l'adhésion du lecteur. IV - LES FAUSSES PISTES Il ne fallait surtout pas ● dissocier l'étude du fond et de la forme. ● se limiter à l'étude du caractère sans dégager la technique du portraitiste.
Méthode Méthode de la dissertation Les mots qui définissent le sujet sont un préalable nécessaire pour s’assurer que nous avons compris le sens du problème et éviter de s’écarter du sujet. La formulation du sujet On veut d’abord connaître la forme du sujet, ce qui pose généralement problème. -Cette question doit clarifier le sens d’un concept. Exemple l’art doit-il toujours […] Comment faire une dissertation ? En français, un essai est un exercice d’argumentation, divisé en 6 étapes. Nous vous expliquerons comment rédiger une dissertation de A à Z avec des exemples. Pour faire une dissertation, c’est très simple Lire et analyser le sujet Trouver la problématique Faire le plan de la dissertation Rédiger l’introduction Rédiger le développement Faire la conclusion Pour comprendre comment rédiger une […] Dissertation rédigée scolaire Objet d’étude convaincre, persuader et délibérer Bac français 2002, séries S et ES Texte étudié La Bruyère Les Caractères 1688, Du Souverain ou de la République » Encyclopédie 1750-1772, article Paix » Voltaire Dictionnaire philosophique 1764, article Guerre » Giraudoux La guerre de Troie n’aura pas lieu 1935 Les textes littéraires et les formes d’argumentation […]
Tout est dit et on vient trop tard depuis plus de 7 000 ans qu’il y a des hommes et qui pensent », disait La Bruyère dans Les Caractères, publié en 1688. Cette opinion était partagée par bien d’autres auteurs du XVIIe siècle qui ont largement pratiqué la réécriture, puisant notamment leur inspiration dans les textes de l’Antiquité. Mais si tout est dit », pourquoi le réécrire ? Plaçons-nous du point de vue du lecteur et demandons-nous ce qui motive son intérêt pour une réécriture la ressemblance avec le modèle ou, au contraire, ce que l’on en distingue ? Pour le savoir, nous expliquerons d’abord l’intérêt du lecteur pour une réécriture fidèle à l’œuvre qui l’a inspirée, puis nous mettrons en évidence la richesse qu’il trouve dans les écarts entre l’une et l’autre. Astuce Un plan en trois parties n’est pas obligatoire. Quand le sujet s’y prête, comme ici, mieux vaut une réponse bien construite en deux parties qu’un développement en trois parties peu convaincant. La ressemblance d’une réécriture avec son modèle conditionne l’intérêt du lecteur. En effet, le lecteur y cherche tout d’abord à retrouver des personnages et des thèmes qu’il connaît et qu’il apprécie, parfois depuis sa plus tendre enfance. Ainsi, en lisant Vendredi ou les limbes du Pacifique ou Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, réécritures du roman de Daniel Defoe intitulé Robinson Crusoé, ce sont surtout les personnages de Robinson et de Vendredi ainsi que les thèmes de la solitude et de la survie sur une île déserte que le lecteur a plaisir à retrouver, s’il les a déjà appréciés dans le modèle. Son intérêt dépendra donc fortement de la ressemblance de la réécriture avec le modèle qu’il connaît et espère reconnaître. Aussi, en lisant une réécriture, on peut chercher à découvrir ou se remémorer des classiques » afin de construire ou consolider les éléments de notre culture commune. C’est notamment le cas pour les œuvres qui reprennent les mythes antiques. En assistant à une représentation d’une pièce de Racine, ce sont les héros de l’Antiquité tels qu’Andromaque, Bérénice ou Phèdre et leurs aventures que le spectateur souhaite voir, comprendre et retenir plus la réécriture ressemblera à son modèle, plus le lecteur ou spectateur sera intéressé et satisfait de pouvoir accéder à un patrimoine qui a traversé les siècles et se l’approprier. Enfin, le fait, pour le lecteur, de reconnaître des références et allusions à un modèle contenues dans une réécriture crée une complicité intellectuelle avec l’auteur, source de plaisir. C’est le cas dans les Fourberies de Scapin, quand le lecteur initié s’aperçoit que Molière a intégré la phrase Que diable allait-il faire dans cette galère ? », empruntée à une pièce de Cyrano de Bergerac intitulée le Pédant joué. Cela introduit même une dimension ludique le lecteur teste » ses connaissances littéraires et se félicite de saisir des références qui restent cachées à ceux qui les ignorent. Si le lecteur aime reconnaître le modèle dans une réécriture, il est néanmoins aussi intéressé par ce qui l’en distingue. Une réécriture peut chercher à développer son modèle, à ajouter de nouveaux éléments narratifs et donner une nouvelle épaisseur au récit et aux personnages. Les différentes réécritures de la légende du Masque de fer en donnent un bon exemple alors que Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV, a cherché à s’en tenir aux faits historiques, Victor Hugo donne la parole au personnage et à sa souffrance dans une pièce de théâtre, Les Jumeaux, tandis qu’Alexandre Dumas intègre l’homme au masque de fer aux aventures de ses Mousquetaires dans Le Vicomte de Bragelonne. Chaque texte suscite l’intérêt du lecteur en apportant de nouveaux éléments à la légende, en complétant et en apportant différentes réponses aux questions laissées en suspens par de premiers récits mystérieux. Aussi, la réécriture peut s’éloigner du modèle en le transposant à une autre époque, en l’adaptant à un nouveau contexte. Ainsi, l’Antigone écrite par Jean Anouilh est bien une réécriture du mythe antique, mais, écrite pendant la Seconde Guerre mondiale et jouée pour la première fois en 1944, elle fait écho à une nouvelle réalité qui l’écarte de son modèle et en renouvelle l’écho. Son auteur lui-même l’affirme Citation L’Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre […]. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. » Dans la pièce d’Anouilh, le personnage d’Antigone représente la révolte, la Résistance, le refus du compromis avec l’ennemi. De même, le classique Roméo et Juliette de Shakespeare se voit réactualisé en 1957 dans la comédie musicale West Side Story qui transpose la pièce dans un New York déchiré par les haines raciales et les problèmes posés par l’immigration dans l’Amérique des années 50. Enfin, réécrire, c’est parfois transposer une œuvre ou un thème dans un style différent dans ce cas, l’enjeu peut être esthétique, ludique voire humoristique. Ainsi, les auteurs classiques, au XVIIe siècle, reprennent les tragédies antiques fidèles à leurs modèles, ils cherchent néanmoins à atteindre une perfection qui justifie des modifications telles que le respect de la règle des trois unités et des règles de bienséance et de vraisemblance. De même, Jean de La Fontaine s’inspire fortement d’Ésope et de Phèdre, mais ne se contente pas de les traduire il renouvelle la fable en accordant au récit une place prépondérante, rendant de ce fait la lecture plus accessible et agréable. Au XXe siècle, Raymond Queneau, quant à lui, s’amuse, dans ses Exercices de style, à écrire la même histoire de 99 façons différentes injurieux », précieux », télégraphique », lettre officielle », etc. l’intérêt de la réécriture réside ici dans l’inventivité, la créativité de chaque nouveau texte. Ce type de transposition peut même avoir un effet comique dans la parodie. Le lecteur trouve donc son intérêt pour une réécriture autant dans sa ressemblance avec son modèle que dans ce qui l’en distingue. Ce sont en effet son goût, sa curiosité pour ces modèles, ainsi que la relation particulière que leur connaissance instaure avec les auteurs, qui déterminent l’intérêt et le plaisir du lecteur. Mais c’est aussi la redécouverte de la portée d’une œuvre ou son enrichissement par sa transposition dans une autre époque, un autre genre ou un autre style. Et c’est justement cette dualité qui constitue la richesse et la singularité d’une réécriture.
La Bruyère a traduit Les Caractères de Théophraste, du grec au français. Au fur et à mesure des éditions, il ajoute ses propres caractères "ou les mœurs de ce siècle". L'auteur y traite de divers sujets, comme l'esprit, le mérite, les femmes, le cœur, la conversation. Il analyse surtout l'esprit de la cour, les injustices, les jugements. L'œuvre est pleine d'humour même si elle est plutôt pessimiste. Elle est faite de portraits, de scènes de la vie de tous les jours. On parle parfois de drames ou de petites comédies, ou encore de maximes, dissertations ou sermons. La Bruyère s'inspire de Montaigne, Pascal et La Rochefoucauld. Il se fait donc moraliste, puisque le but est d'amuser et d'instruire en parlant des moeurs de son époque. Son œuvre se fonde donc sur l'argumentation. ISur l'auteur Jean de La Bruyère est né à Paris en 1645. Il est éduqué au collège de l'ordre des oratoriens, puis il passe une licence de droit. Il achète un office de trésorier à Caen. En 1684, il devient le précepteur du petit-fils de Condé, un poste qui va beaucoup lui servir et lui permettre de gagner de l'importance. Les Caractères est son œuvre la plus connue. L'ouvrage est réimprimé plusieurs fois l'année de sa Bruyère entre à l'Académie française en 1693. Il meurt trois ans plus tard d'une crise d'apoplexie. IIDes textes satiriques ALes cibles Dans sa préface, La Bruyère explique qu'il veut mettre à jour les vices humains pour mieux les corriger. Il a pour cibles principales l'Église, la monarchie et la Bruyère s'attaque aussi aux riches, à la haute bourgeoisie et à l'aristocratie. Il est très virulent. Il dénonce la corruption et l'injustice de la société. Il montre comment les plus démunis sont toujours les victimes du gouvernement. Le tiers état est réduit à la misère. L'auteur conteste les valeurs en place et demande plus de justice, plus d'attention portée à ceux qui en ont vraiment besoin. Il s'inscrit dans ce sens dans le mouvement des Lumières qui va naître un peu plus tard, au XVIIIe siècle. BUne satire Pour se moquer, La Bruyère utilise principalement la satire. Dans "De la cour", il fait une critique sévère de la débauche et de l'alcoolisme qui règne à la cour. Il souligne la coquetterie des femmes et critique l'hypocrisie et la dissimulation. Il explique ainsi comment les hommes portent des perruques pour mieux se au-delà de la satire de l'aristocratie, La Bruyère offre une satire de la monarchie et du roi divin. Il dénonce la soumission totale au monarque, et montre comment finalement le roi prend la place de Dieu dans ce genre de gouvernement. La tonalité du texte est donc très virulente."De la cour", Les Caractères IIIUne œuvre classique qui s'appuie sur les portraits AUn portraitiste Le succès et l'intérêt de l'œuvre reposent en grande partie sur la façon dont l'auteur fait des portraits. En effet, il a un sens du détail et de l'observation très prononcé. Il est très pittoresque, il utilise beaucoup d'anecdotes. Il sait peindre la personnalité d'un homme en quelques Bruyère use de beaucoup de procédés littéraires et principalement d'ironie. Il donne une dimension universelle à ces portraits, car chaque portrait devient une illustration d'un défaut, d'un caractère, d'un vice. On se détache du singulier pour aller vers le général, le portrait type. BLe classicisme Les Caractères s'inspire de plusieurs auteurs, Montaigne, Homère, Térence, Virgile, Molière, Corneille et Racine. Parmi ses contemporains, La Bruyère apprécie particulièrement Boileau et La Fontaine. Il se place donc dans la lignée du classicisme. Il respecte la bienséance, le bon goût, il travaille précisément sur la langue. Il imite surtout les Anciens, comme la Querelle qui oppose les Anciens et les Modernes, La Bruyère prend le parti des anciens. Les mœurs et les règles classiques sont à défendre. Lorsque La Bruyère est élu à l'Académie française en 1693, on parle de victoire des Anciens. Pourtant, l'étude de son œuvre montre bien qu'il s'oppose à certaines choses liées au classicisme, et on le rapproche parfois d'un Moderne.
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