Messagesn°11, 1944. Ce coeur qui haïssait la guerre (Robert Desnos) Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang Aperçudu corrigé : Robert Desnos: Ce cœur qui haïssait la guerre (commentaire) Document transmis par : raphoux0505. Publié le : 9/12/2011-Format: Zoom . Robert Desnos est né en 1900 et mort en 1945. Poète surréaliste, adepte des jeux poétiques aux côtés de ses amis André Breton, Paul Eluard, Louis Aragon, il a eu sous hypnose la prémonition de son destin. Il s’est A l'Eglise Saint-Merri, quartier d'enfance de Desnos, Paris IVe)Vendredi 8 juin 1945 à 5h. 30, le poète Robert Desnos quitte sa paillasse de douleurs pour s’endormir Destinéearbitraire. Recueil poétique de Robert Desnos (analyse détaillée) Robert Desnos, Ce cœur qui haïssait la guerre, 1943; lecture analytique sur le poème ce coeur qui haisssait la guerre robert desnos; DESNOS, Robert (1900-1945) Poète surréaliste, il RobertDesnos a toujours affirmé être un pacifiste. En vous basant sur ce poème, indiquez sicette dimension pacifique est présente dans cette création. 6 Quel est ce « cœur qui haïssait la guerre » ? A qui appartient-il ? 7. a. Relevez l’assonance présente dans les vers 1 à 5. Donnez la définition d’assonance. b. Selon vous, sur quoi cette figure de style cherche-t-elle à CQn1LhV. Texte 1 Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne, Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Ecoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera, Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. R. DESNOS 1900-1945, Destinée arbitraire , publication posthume en 1975. Editions Gallimard Texte 2 Je n'aime pas la guerre. Je n'aime aucune sorte de guerre. Ce n'est pas par sentimentalité. Je suis resté quarante-deux jours devant le fort de Vaux1 et il est difficile de m'intéresser à un cadavre désormais. Je ne sais pas si c'est une qualité ou un défaut c'est un fait. Je déteste la guerre. Je refuse de faire la guerre pour la seule raison que la guerre est inutile. Oui, ce simple petit mot. Je n'ai pas d'imagination. Pas horrible non, inutile simplement. Ce qui me frappe dans la guerre ce n'est pas son horreur c'est son inutilité. Vous me direz que cette inutilité précisément est horrible. Oui, mais par surcroît. Il est impossible d'expliquer l'horreur de quarante-deux jours d'attaque devant Verdun à des hommes qui, nés après la bataille, sont maintenant dans la faiblesse et dans la force de la jeunesse. Y réussirait-on qu'il y a pour ces hommes neufs une sorte d'attrait dans l'horreur en raison même de leur force physique et de leur faiblesse. Je parle de la majorité. Il y a toujours, évidemment, une minorité qui fait son compte et qu'il est inutile d'instruire. La majorité est attirée par l'horreur elle se sent capable d'y vivre et d'y mourir comme les autres elle n'est pas fâchée qu'on la force à en donner la preuve. Il n'y a pas d'autre vraie raison à la continuelle acceptation de ce qu'après on appelle le martyre et le sacrifice. Vous ne pouvez pas leur prouver l'horreur. ... L'horreur s'efface. Et j'ajoute que, malgré toute son horreur, si la guerre était utile il serait juste de l'accepter. Mais la guerre est inutile et son inutilité est évidente. L'inutilité de toutes les guerres est évidente. Qu'elles soient défensives, offensives, civiles, pour la paix, le droit pour la liberté, toutes les guerres sont inutiles. La succession des guerres dans l'histoire prouve bien qu'elles n'ont jamais conclu puisqu'il a toujours fallu recommencer les guerres. La guerre de 1914 a d'abord été pour nous, Français une guerre dite défensive. Nous sommes-nous défendus ? Non, nous avons vécu depuis des temps pareillement injustes. Elle devait être la dernière des guerres elle était la guerre à tuer la guerre. L'a-t-elle fait ? Non. On nous prépare de nouvelles guerres ; elle n'a pas tué la guerre ; elle n'a tué que des hommes inutilement. La guerre civile d'Espagne n'est pas encore finie qu'on aperçoit déjà son évidente inutilité. Je consens à faire n'importe quel travail utile, même au péril de ma vie. Je refuse tout ce qui est inutile et en premier lieu toutes les guerres car c'est un travail dont l'inutilité pour l'homme est aussi claire que le soleil. J. GIONO, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, parue en 1938 et reprise dans le recueil Ecrits pacifistes publié par les éditions GallimardNote 1 Fort situé sur un éperon des hauts de Meuse, au sud du village de Vaux-devant-Damloup, dominant Verdun. Il succomba après une héroïque résistance le 7 juin 1916, mais il fut réoccupé par les Français du Général Mangin le 2 novembre suivant. QUESTIONS 1. Relevez quelques indices de la présence de l'auteur dans chacun des deux textes. Quels autres indices marquent le passage de l'individuel au collectif ? 2. Quelle est la thèse formulée par GIONO ? Enumérez les arguments sur lesquels elle s'appuie. 3. Quels sont les moyens de persuasion utilisés par les deux écrivains ? TRAVAIL D'ECRITUREMontrez, en vous appuyant sur les deux textes, en quoi les positions de DESNOS et de GIONO divergent, en quoi elles peuvent se - FICHE SIGNALETIQUE Difficulté du sujet relativement du sujet sujet abordés la guerre, son utilité, ses dangers, la différence entre guerre défensive et requises l'analyse du texte argumentatif, l'étude des indices, arguments, connecteurs demandées étude des indices d'énonciation, analyse des thèses, mise en valeur de l'argumentation, étude des moyens de persuasion utilisés par les deux écrivains, opposition et rapprochement des deux thèses. II - REACTIONS A CHAUD DU CORRECTEUR Il s'agit d'un sujet assez technique, mais le choix du thème est assez judicieux. En effet, on voit que les opinions divergent à propos de la guerre et de son utilité mais que le problème est très complexe. Ni GIONO, ni DESNOS, contemporains des deux dernières guerres mondiales, et victime pour DESNOS, mort en déportation, n'apporte de réponse définitive, ce qui paraît impossible dans ce domaine précis. C'est un sujet qui ne peut laisser indifférent, encore ,hélas, d'actualité. III - TRAITEMENT POSSIBLE DU SUJET A - QUESTIONS 1 - Indices de la présence de l'auteur dans les deux textes Texte de DESNOS - Adjectifs démonstratifs ce "coeur", ce "sang", en anaphore, rapportant au coeur et au sang du locuteur. - Emploi du pronom personnel sujet et complément de première personne je, me, moi. - Emploi de la deuxième personne du pluriel dans l'impératif, illustrant un dialogue entre le locuteur et le lecteur, qui est ainsi pris à témoin. - Références historiques précises, installant un contexte historique précis, dans lequel vit l'auteur Hitler, France, Français... Texte de GIONO - Emploi du pronom personnel sujet et complément de première personne du singulier. - Emploi du style indirect libre. - Emploi de la première personne du pluriel impliquant les interlocuteurs qui sont les Français, contemporains, à l'aube de la deuxième Guerre Mondiale et pendant la Guerre d'Espagne. - Référence à la guerre de 14, "la der des der", que GIONO a vécue de même. Dans les deux textes, les indices qui marquent le passage de l'individuel au collectif sont le passage de la première personne du singulier aux deuxième et première personnes du pluriel, puisque les deux auteurs prennent à témoins leurs lecteurs contemporains. On notera le recours fréquent à l'impératif, à l'apostrophe, aux phrases courtes, sur un ton très catégorique, surtout chez - Thèse de GIONO Opposé à la guerre, viscéralement et humainement, l'auteur considère cependant que la guerre est parfois inévitable. Il faut se rappeler que nous sommes en 39 et que le problème qui se pose aux intellectuels de l'époque est vivre à la botte du fascisme hitlérien ou engager une guerre défensive. GIONO défend cette dernière position, bien qu'elle soit d'un choix douloureux. "Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, mais un seul mot "Liberté" a suffi à réveiller les vieilles colères"3 - Moyens de persuasion utilisés par les deux écrivains - La prise à parti du lecteur, comme on l'a vu dans la question 1, - L'illustration par des faits précis contemporains auxquels nul ne peut être indifférent, - Un langage lyrique chez DESNOS, polémique chez GIONO, d'une rare violence. - Abondance des questions rhétoriques. - Emploi systématique d'indépendantes et de phrases nominales. Exclamatives très nombreuses. - Elargissement de la réflexion des deux auteurs sur la condition humaine et le problème du choix, de l'engagement, du poids de l'histoire sur les nations et les individus. B - TRAVAIL D'ECRITURE Il s'agissait de comparer les deux textes en mettant en valeur d'abord les divergences puis les aspects par lesquels ils se rejoignent. Il fallait montrer notamment que DESNOS, contrairement à GIONO, accepte, à contre-coeur, le concept de guerre défensive, qu'il justifie dans ce contexte précis. GIONO rejette toute forme de guerre. Cependant, les deux auteurs s'accordent sur l'idée de l'absurdité de la guerre, même inévitable, et sur les ravages qu'ils pressentent à l'aube de la deuxième guerre mondiale. En somme, ce débat entre les deux auteurs est l'illustration des polémiques vives que l'on connut à cette époque entre les partisans irréductibles de la Paix, à tout prix et les individus lucides des nécessités historiques. IV - CONNAISSANCES REQUISES - Il fallait bien dominer les techniques de l'analyse indices d'énonciation, stratégie argumentative, opposition et rapprochement de thèses. - Connaître GIONO et DESNOS, le contexte historique la guerre d'Espagne et le début de la deuxième Guerre Mondiale pouvait aider à traiter le sujet, sachant que les deux auteurs ont été impliqués directement dans le conflit. V - LES FAUSSES PISTES Dans le travail d'écriture, on ne vous demandait pas votre opinion personnelle sur le sujet. Il suffisait de confronter les deux thèses en dégageant leurs points communs et différences, en toute neutralité. Dans le questionnaire, il fallait de même s'interdire tout commentaire personnel sur telle ou telle affirmation, et se contenter de procéder à l'analyse des indices d'énonciation, du passage de l'individuel au collectif. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. 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Vous devrez aussi faire des recherches sur le contexte politique et littéraire du poème. Une fois terminé, vous présenterez le poème au groupe d'accompagnement personnalisé. Si vous êtes capable d'en parler simplement avec clarté, c'est que vous avez certainement compris l'oeuvre. Viendra alors le moment de fabriquer un jeu destiné aux élèves de CM1-CM2 le jeu se déroulant en extérieur, vos jeux seront au format "papier". Quelques idées jeux de l'oie, jeu de plateau, jeu de cartes, QCM, chasse à l'intrus, charade, mots à compléter...Vous pouvez être créatif ! A vous de jouer !En fin d'article, vous trouverez une photothèque pour vous donner des idées et des outils pratiques pour la réalisation. Avant donc que d'écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Louis Aragon 1887-1982 est l'un des fondateurs du mouvement surréaliste. Il publie Les yeux d'Elsa, La diane française. En 1939, il part sur le front en qualité de médecin auxiliaire. La Rose et Le Réséda - Louis Aragon La Rose et le Réséda »À Gabriel Péri et d’Estienne d’Orves comme à Guy Môquet et Gilbert DruCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasTous deux adoraient la belle prisonnière des soldatsLequel montait à l’échelle et lequel guettait en basCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasQu’importe comment s’appelle cette clarté sur leur pasQue l’un fut de la chapelle et l’autre s’y dérobâtCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasTous les deux étaient fidèles des lèvres du cœur des brasEt tous les deux disaient qu’elle vive et qui vivra verraCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasQuand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicatFou qui songe à ses querelles au cœur du commun combatCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasDu haut de la citadelle la sentinelle tiraPar deux fois et l’un chancelle l’autre tombe qui mourraCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasIls sont en prison Lequel a le plus triste grabatLequel plus que l’autre gèle lequel préfère les ratsCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasUn rebelle est un rebelle deux sanglots font un seul glasEt quand vient l’aube cruelle passent de vie à trépasCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasRépétant le nom de celle qu’aucun des deux ne trompaEt leur sang rouge ruisselle même couleur même éclatCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasIl coule, il coule, il se mêle à la terre qu’il aimaPour qu’à la saison nouvelle mûrisse un raisin muscatCelui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pasL’un court et l’autre a des ailes de Bretagne ou du JuraEt framboise ou mirabelle le grillon rechanteraDites flûte ou violoncelle le double amour qui brûlaL’alouette et l’hirondelle la rose et le résédaLouis Aragon, mars 1943 repris dans La Diane française, 1944 Comprendre le poème 1 Quel le titre de l'oeuvre ? Que symbolise Diane ? 2 La rose et le réséda sont des symboles politiques et religieux. Lesquels ? 3 Quel épisode de la Résistance le poème raconte-t-il ? Dans quel registre ? Ballade de celui qui chanta dans les supplices - Louis Aragon Ballade de celui qui chanta dans les supplicesEt s'il était à refaireJe referais ce cheminUne voix monte des fersEt parle des lendemainsOn dit que dans sa celluleDeux hommes cette nuit-làLui murmuraient "CapituleDe cette vie es-tu lasTu peux vivre tu peux vivreTu peux vivre comme nousDis le mot qui te délivreEt tu peux vivre à genoux"Et s'il était à refaireJe referais ce cheminLa voix qui monte des fersParle pour les lendemainsRien qu'un mot la porte cèdeS'ouvre et tu sors Rien qu'un motLe bourreau se dépossèdeSésame Finis tes mauxRien qu'un mot rien qu'un mensongePour transformer ton destinSonge songe songe songeA la douceur des matinsEt si c'était à refaireJe referais ce cheminLa voix qui monte des fersParle aux hommes de demainJ'ai tout dit ce qu'on peut direL'exemple du Roi HenriUn cheval pour mon empireUne messe pour ParisRien à faire Alors qu'ils partentSur lui retombe son sangC'était son unique cartePérisse cet innocentEt si c'était à refaireReferait-il ce cheminLa voix qui monte des fersDit je le ferai demainJe meurs et France demeureMon amour et mon refusO mes amis si je meursVous saurez pour quoi ce futIls sont venus pour le prendreIls parlent en allemandL'un traduit Veux-tu te rendreIl répète calmementEt si c'était à refaireJe referais ce cheminSous vos coups chargés de fersQue chantent les lendemainsIl chantait lui sous les ballesDes mots sanglant est levéD'une seconde rafaleIl a fallu l'acheverUne autre chanson françaiseA ses lèvres est montéeFinissant la MarseillaisePour toute l'humanitéLouis AragonCette ballade est dédié Comprendre le poème 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Ce poème livre une leçon d'espoir et d'héroïsme. En quoi ? Aidez-vous des questions suivantes si besoin - A quelle tentation Gabriel est-il soumis ? - Quels arguments sont-utilisés pour le manipuler ?- A quelles valeurs Gabriel reste-t-il fidèle ? Gabriel Péri - Paul Éluard Gabriel Péri est journaliste à l'Humanité, journal communiste. Il refuse de céder à l'occupant et sera fusillé le 15 décembre 1941 au mon Valérien. Gabriel Péri »Un homme est mort qui n’avait pour défense Que ses bras ouverts à la vie Un homme est mort qui n’avait d’autre route Que celle où l’on hait les fusils Un homme est mort qui continue la lutte Contre la mort contre l’oubliCar tout ce qu’il voulait Nous le voulions aussi Nous le voulons aujourd’hui Que le bonheur soit la lumière Au fond des yeux au fond du cœur Et la justice sur la terreIl y a des mots qui font vivre Et ce sont des mots innocents Le mot chaleur le mot confiance Amour justice et le mot liberté Le mot enfant et le mot gentillesse Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits Le mot courage et le mot découvrir Et le mot frère et le mot camarade Et certains noms de pays de villages Et certains noms de femmes et d’amies Ajoutons-y Péri Péri est mort pour ce qui nous fait vivre Tutoyons-le sa poitrine est trouée Mais grâce à lui nous nous connaissons mieux Tutoyons-nous son espoir est ÉluardAu rendez-vous allemand, Paris, Éditions de Minuit, 1945. © Éditions de MinuitComprendre le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Pourquoi le poète propose-t-il d'ajouter Péri à la liste des "mots qui font vivre" ?3 Observez le premier et le dernier vers du poème. Quelle antithèse remarquez-vous ?4 Que devient Gabriel Péri dans les mots d'Éluard ? Indice celui qui prend pour sienne les souffrances de tous. Il fut affligé de 7 plaies en l'an 0. Ce coeur qui haïssait la guerre...- Robert Desnos Robert Desnos 1900-1945 participe à la naissance du surréalisme. D'abord pacifiste, soutient les Républicains en Espagne puis s'engage durant la seconde guerre mondiale, par des articles de presse et des récits clandestins. Il est arrêté le 22 février 1944 et disparaît durant sa déportation. Ce cœur qui haïssait la guerre… »Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille !Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent,Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne,Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au je l’entends qui me revient renvoyé par les non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées,du jour et de la Desnos, 1943 paru dans L’Honneur des poètesComprendre le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Étudiez la progression du battement du coeur puis mettez-la en parallèle avec le combat à mener. 3Sur quel paradoxe se clôt le poème ? L'ordre nouveau de Jacques Prévert Jacques Prévert participe au mouvement surréaliste. Dès 1940, il se réfugie en zone libre. De là, il observe et écrit sur la France occupée. Le soleil gît sur le sol Litre de vin rouge briséUne maison comme un ivrogneSur le pavé s'est écrouléeEt sous son porche encore deboutUne jeune fille est allongéeUn homme à genoux près d'elle est en train de l'acheverdans la plaie où remue le ferLe coeur ne cesse de saignerEt l'homme pousse un cri de guerreComme un absurde cri de paonEt son cri se perd dans la nuitHors la vie hors du tempsEt l'homme au visage de poussièreL'homme perdu et abîméSe redresse et crie "Heil Hitler !"D'une voix désespéréeEn face de lui dans les débrisD'une boutique calcinéeLe portrait d'un vieillard blêmeLe regarde avec bontéSur sa manche des étoiles brillent à NoëlD'autres aussi sur son képiComme les étoiles brillent à NoëlSur les sapins pour les petitsEt l'homme des sections d'assauts Devant le merveilleux chromoSoudain se retrouve en familleAu coeur même de l'ordre nouveauEt remet son poignard dans sa gaineEt s'en va tout droit devant luiAutomate de l'Europe NouvelleDétraqué par le mal du paysAdieu adieu Lily MarlèneEt son pas et son chant s'éloignent dans la nuitEt le portrait du vieillard blêmeAu milieu des décombresReste seul et souritTranquille dans la pénombreSénile et sur de lui. Jacques Prévert, L'ordre nouveau, Paroles, 1946 Comprendre le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Qui est celui qui prolonge l'agonie de la jeune femme ?3 Qui est l'homme au képi ? Aidez-vous de cette Quelle lecture faites-vous du poème ? Une lecture de l'Ordre nouveau de Jacques Prévert. Rappelle-toi Barbara - Jacques Prévert => Voici une lecture de Barbara de Jacques Prévert partagez-vous cette analyse ? Appuyez-vous sur le texte pour prouver les arguments et remarques avancées. Barbara » est un texte de circonstances la ville de Brest a été bombardée cent soixante-cinq fois pendant la Seconde Guerre Mondiale. A la fois chanson d’amour, image du bonheur perdu, et poème engagé présentant une image de désolation, c’est un cri de colère et d’indignation contre la guerre, cette connerie » qui sépare ceux qui s’aiment. Barbara Rappelle-toi BarbaraIl pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-làEt tu marchais sourianteÉ panouie ravie ruisselanteSous la pluieRappelle-toi BarbaraIl pleuvait sans cesse sur BrestEt je t'ai croisée rue de SiamTu souriaisEt moi je souriais de mêmeRappelle-toi BarbaraToi que je ne connaissais pasToi qui ne me connaissais pasRappelle-toiRappelle-toi quand même ce jour-làN'oublie pasUn homme sous un porche s'abritaitEt il a crié ton nomBarbaraEt tu as couru vers lui sous la pluieRuisselante ravie épanouieEt tu t'es jetée dans ses brasRappelle-toi cela BarbaraEt ne m'en veux pas si je te tutoieJe dis tu à tous ceux que j'aimeMême si je ne les ai vus qu'une seule foisJe dis tu à tous ceux qui s'aimentMême si je ne les connais pasRappelle-toi Barbara Brest sous les bombardements , 1941N'oublie pasCette pluie sage et heureuse Source wikicommons Sur ton visage heureuxSur cette ville heureuseCette pluie sur la merSur l'arsenalSur le bateau d'OuessantOh BarbaraQuelle connerie la guerreQu'es-tu devenue maintenantSous cette pluie de ferDe feu d'acier de sangEt celui qui te serrait dans ses brasAmoureusementEst-il mort disparu ou bien encore vivantOh BarbaraIl pleut sans cesse sur BrestComme il pleuvait avantMais ce n'est plus pareil et tout est abiméC'est une pluie de deuil terrible et désoléeCe n'est même plus l'orageDe fer d'acier de sangTout simplement des nuagesQui crèvent comme des chiensDes chiens qui disparaissentAu fil de l'eau sur BrestEt vont pourrir au loinAu loin très loin de BrestDont il ne reste Prévert, ParolesComprendre le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Que permet la pluie au début du poème ? Que symbolise-t-elle à la fin du poème ?3 Pourquoi Prévert choisit-il de situer "Barbara" dans la ville de Brest ? 4 Finalement, à quoi sert la rencontre amoureuse du "je" poétique avec Barbara ? => Écoutez le texte chanté par Yves Montand. "Avis" est un poème liminaire le premier du recueil et qui inscrit Au rendez-vous allemand dans la politique et l'espoir. Poème dédié à Lucien Legros, cet ami de la famille d'Éluard sera arrêté et fusillé avec quatre de ses camarades pour actes de résistance. "AVIS"La nuit qui précéda sa mort la plus courte de sa vieL'idée qu'il existait encoreLui brûlait le sang aux poignetsLe poids de son corps l'écoeuraitSa force le faisait gémir tout au fond de cette horreurQu'il a commencé à sourireIl n'avait pas UN camaradeMais des millions et des millionsPour le venger il le savaitEt le jour se leva pour lui. Paul Eluard, "Avis", Au rendez-vous allemand, 1944Questions pour comprendre 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 Que désigne le terme "avis" ? Et plus particulièrement durant l'occupation ? Aide les Nazi placardèrent sur les murs de Paris "avis, menaces ou listes d'otages". 3 Ce poème peut-être divisé en deux parties ? Lesquelles ? Proposez un titre pour chacune en vous appuyant sur les sentiments successifs évoqués. 4 Pourquoi les nombres sont-ils importants dans ce poème ? 5 A qui s'adresse ce poème ? Liberté de Paul Éluard fut diffusé par la RAF Royal Air Force qui en parachute des milliers d'exemplaires au dessus de la France. Il fut repris par Fernand Léger qui en fait un poème-objet en 1953. Le poème devient une toile de 32cm x 129,5 cm, pliée en accordéon que son éditeur Seghers nous présente. Liberté Sur mes cahiers d'écolierSur mon pupitre et les arbresSur le sable de neigeJ'écris ton nomSur toutes les pages luesSur toutes les pages blanchesPierre sang papier ou cendreJ'écris ton nomSur les images doréesSur les armes des guerriersSur la couronne des roisJ'écris ton nomSur la jungle et le désertSur les nids sur les genêtsSur l'écho de mon enfanceJ'écris ton nom Sur les merveilles des nuitsSur le pain blanc des journéesSur les saisons fiancéesJ’écris ton nomSur tous mes chiffons d'azurSur l'étang soleil moisiSur le lac lune vivanteJ'écris ton nomSur les champs sur l'horizonSur les ailes des oiseauxEt sur le moulin des ombresJ'écris ton nomSur chaque bouffées d'auroreSur la mer sur les bateauxSur la montagne démenteJ'écris ton nomSur la mousse des nuagesSur les sueurs de l'orageSur la pluie épaisse et fadeJ'écris ton nomSur les formes scintillantesSur les cloches des couleursSur la vérité physiqueJ'écris ton nomSur les sentiers éveillésSur les routes déployéesSur les places qui débordentJ'écris ton nom Sur la lampe qui s'allumeSur la lampe qui s'éteintSur mes raisons réuniesJ'écris ton nomSur le fruit coupé en deuxDu miroir et de ma chambreSur mon lit coquille videJ'écris ton nomSur mon chien gourmand et tendreSur ses oreilles dresséesSur sa patte maladroiteJ'écris ton nomSur le tremplin de ma porteSur les objets familiersSur le flot du feu béniJ'écris ton nomSur toute chair accordéeSur le front de mes amisSur chaque main qui se tendJ'écris ton nomSur la vitre des surprisesSur les lèvres attendriesBien au-dessus du silenceJ'écris ton nomSur mes refuges détruitsSur mes phares écroulésSur les murs de mon ennuiJ'écris ton nomSur l'absence sans désirSur la solitude nueSur les marches de la mortJ'écris ton nomSur la santé revenueSur le risque disparuSur l'espoir sans souvenirJ'écris ton nomEt par le pouvoir d'un motJe recommence ma vieJe suis né pour te connaîtrePour te nommerPaul Eluardin Poésies et vérités, le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 A qui ou à quoi peut-on penser qu'il s'adresse tout au long du poème ? Quel est l'intérêt de cette ambiguïté ?3 Qu'est-ce qui fait de ce texte un texte engagé ? appuyez-vous sut les mots du poème mais aussi sur sa structure. Couvre-feuPaul ÉLUARDRecueil "Poésie et vérité 1942", voulez-vous la porte était gardéeQue voulez-vous nous étions enfermésQue voulez-vous la rue était barréeQue voulez-vous la ville était matéeQue voulez-vous elle était affaméeQue voulez-vous nous étions désarmésQue voulez-vous la nuit était tombéeQue voulez-vous nous nous sommes le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 "Que voulez-vous" est repris à chaque vers. Comment se nomme cette figure de style ? Qu'apporte ce choix poétique au discours de Paul Éluard ? 3 Une rime domine laquelle ? Quel effet produit cette rime sur la lecture du poème ? Mettez ce point en relation avec la question 2 pour construire votre lecture. Le chant des partisans - Paroles de Maurice Druon et Joseph Kessel, musique d'Anna Marly, Londres, 1943 / éd. Raoul Breton Le chant des partisans1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 A quel autre champ célèbre pouvez-vous le comparer ? Pourquoi ?3 Quelle image clôt le texte ? Comment est-elle mise en valeur ? 4 Qu'est-ce qui fait de ce chant est un texte de résistance ? Octobre - Pierre Seghers, 1941 repris dans La Résistance et ses Poètes. France 1940-1945, 1975 " Ce poème rend hommage aux otages exécutés par les nazis au mois d’octobre 1941, pour punir plusieurs attentats. En effet, le 19 octobre, un déraillement a lieu sur la ligne ferroviaire Rouen-Le Havre et le lendemain, le lieutenant-colonel Holtz est abattu à Nantes. En représailles, le 22 octobre, vingt-sept otages internés au camp de Châteaubriant, en Loire-Atlantique, sont fusillés, seize à Nantes et cinq au mont Valérien, la plupart 21 octobre, un attentat est perpétré contre le conseiller de l’administration militaire Reimers à Bordeaux. La riposte ne se fait pas attendre le 24 octobre, cinquante otages sont fusillés au camp de Souge, en Gironde. "Sources Poètes en résistance - Canopé Octobre »Le vent qui pousse les colonnes de feuilles mortesOctobre, quand la vendange est faite dans le sangLe vois-tu avec ses fumées, ses feux, qui emporteLe Massacre des InnocentsDans la neige du monde, dans l’hiver blanc, il porteDes taches rouges où la colère s’élargit ;Eustache de Saint-Pierre tendait les clefs des portesCinquante fils la mort les prit,Cinquante qui chantaient dans l’échoppe et sur la plaine,Cinquante sans méfaits, ils étaient fils de chez nous,Cinquante aux regards plus droits dans les yeux de la haineS’affaissèrent sur les genouxCinquante autres encore, notre Loire sanglanteEt Bordeaux pleure, et la France est droite dans son ciel est vert, ses enfants criblés qui toujours chantentLe Dieu des Justes les accueilleIls ressusciteront vêtus de feu dans nos écolesArrachés aux bras de leurs enfants ils entendrontAvec la guerre, l’exil et la fausse paroleD’autres enfants dire leurs nomsAlors ils renaîtront à la fin de ce calvaireMalgré l’Octobre vert qui vit cent corps se plierAux côtés de la Jeanne au visage de ferNée de leur sang de fusillésPierre Seghers, 1941 repris dans La Résistance et ses Poètes. France 1940-1945, 1975Comprendre le texte 1 Qui ? Quoi? où ? comment ? Pourquoi ? 2 L'anaphore "cinquante" est récurrente. Pourquoi ?3 Différents termes peuvent caractériser ces hommes tombés sous les balles des héros sacralisés, des héros martyrs, des héros épiques. Relisez le poème et repérez ce qui permet de définir les "cinquante" par ces qualificatifs. Photothèque pour créer un jeu destiné à des élèves de cycle 3 Mots mêlés ou mots croisés Rébus Message codéChasse à l'intrus => du jeu de l'oie au labyrinthe => une bataille navale format mini - 5 cases => un puzzle chaque pièce trouvée permet, une fois toutes trouvées, de découvrir un texte, une oeuvre d'art ...=> un jeu de cartes=> des dominos=> des jeux type "morpion"=> des jeux de société et pourquoi pas un tour de magie les 3 gobelets ou bonneteau...sans escroquer les CM1-CM2, bien sûr !Montrez-vous créatifs et...pédagogues. Évaluation du projet - grille d'autoévaluation réalisée avec les élèves Les élèves de CM2 évalueront la qualité des jeux qu'ils auront testés. Ressources pour les enseignants - Manuel Français 3ème, collection Passeurs de textes, Weblettres et Le Robert, programmes 2012 pour le choix des textes. Site Ressources pour les enseignants. InvitéInvitéSujet Robert Desnos. 1900-1945 Ce Coeur Qui Haïssait La Guerre... Mar 30 Oct - 1140 Ce Coeur Qui Haïssait La Guerre...Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille!Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit,Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflentEt qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagneComme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au je l’entends qui me revient renvoyé par les non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien à travers la battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs,Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaisesEt tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans!Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colèresEt des millions de Francais se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. vendredi 14 janvier 2011 Ce coeur qui haïssait la guerre / Robert Desnos / 17/1 C'est le nom du receuil sur lequel nous travaillerons pour découvrir une certaine poésie de la résistance. Préparez la page de garde de la séquence en y intégrant des photos de l'auteur, un de ses poèmes, la page de garde du recueil ... à 1422 Libellés 3ème 2, 3ème 4 Aucun commentaire Enregistrer un commentaire Article plus récent Article plus ancien Accueil Inscription à Publier les commentaires Atom

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